Pour Eva Joly, même pris la main dans le sac, les hommes riches « se pensent intouchables »
Depuis bientôt quarante ans, Eva Joly poursuit son inlassable combat contre la corruption. Et s’est convaincue, au fil du temps, qu’il existe bel et bien une « justice de classe ». Son constat est sans appel : les plus aisés trichent en toute impunité et à grande échelle en dissimulant leurs avoirs dans les paradis fiscaux, ce qui leur permet d’échapper très largement à l’impôt.
La magistrate qui a instruit le plus gigantesque dossier financier jamais jugé en France, la tentaculaire affaire Elf, exerce désormais, à près de 80 ans, comme avocate. Elle vient de contraindre la société McDonald’s à régler une ardoise au fisc français de plus de 1 milliard d’euros.
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Pendant deux décennies, vous avez poursuivi des banquiers, des ministres ou des PDG. Comment ces hommes riches et puissants se sont-ils comportés lors de vos interrogatoires ?
Presque tous ces hommes de pouvoir avaient un point commun : ils se sentaient insoupçonnables, inaltérables, en un mot : invulnérables. Leur arrogance, leur façon de m’opposer leur titre ou leur fortune, reposait tout à la fois sur une foi absolue dans l’opacité du système et sur un sentiment profond d’impunité. J’ai ainsi vu arriver dans mon cabinet d’instruction l’ancien ministre François Léotard.
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