Déplacement surprise d’Emmanuel Macron à Rungis qui s’en remet au “bon sens” des Français sur la réforme des retraites
En déplacement surprise au marché d’intérêt national de Rungis, Emmanuel Macron a défendu sa réforme des retraites au contact des Français pour la première fois en 2023.
Pour sa première sortie au contact direct des Français depuis le lancement au début de l’année de sa réforme des retraites, Emmanuel Macron s’est rendu au petit matin au marché d’intérêt national de Rungis, ce mardi 21 février .
Accompagné du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau et de la ministre déléguée aux PME Olivia Grégoire, le président français s’en est remis au “bon sens” des Français. “Dans l’ensemble, les gens savent qu’il faut travailler un peu plus longtemps en moyenne, tous, car sinon on ne pourra pas bien financer nos retraites”, a affirmé le chef de l’État.
Créer de la richesse
Après avoir rendu visite aux professionnels de la découpe du veau, il a défendu une réforme des retraites qui “permet de créer plus de richesses pour le pays”. “Si on ne produit pas de richesse on ne peut pas la distribuer”, a-t-il expliqué, convaincu “qu’il faut que le travail continue à payer davantage.”
“On ne peut pas continuer à dire ‘on a une crise à l’Éducation nationale, on a une crise à l’hôpital, comment on finance ?'”, a-t-il assuré au début de sa visite, où il a souhaité transmettre “un message de reconnaissance devant toutes celles et ceux qui permettent à notre pays de tourner, de vivre”.
Persuadé que “tout le monde a du bon sens”, Emmanuel Macron a plaidé pour “un vrai débat dans notre société sur le travail”, tout en reconnaissant “un contexte d’inflation difficile”, dont le “pic” sera atteint “ce semestre”.
Une première sortie face aux Français
Cette visite rituelle du plus grand marché de produits frais du monde a débuté vers 5h30. Dès son arrivée, il a été interpellé sur la réforme des retraites, qui prévoit de relever l’âge de départ de 62 à 64 ans. Depuis le lancement de la réforme, Emmanuel Macron ne s’est presque pas exposé. Il n’a effectué que quelques déplacements à l’étranger ou réunions très cadrées, durant lesquels il s’est montré discret sur cette réforme.
Ce déplacement à Rungis est aussi l’occasion de mettre au centre de sa communication la valeur “travail”, décrite comme un fil conducteur de son action. Cette visite auprès de “la France qui se lève tôt” est un clin d’œil certain au leitmotiv de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Un leitmotiv également repris depuis par l’extrême droite.