L’enquête visant Éric Coquerel classée sans suite 

Le parquet de Paris clôt son enquête contre Eric Coquerel. Le député France insoumise de Seine-Saint-Denis était visé depuis juillet dernier par des accusations d’agression et d’harcèlement sexuels. Une plainte avait été déposée par Sophie Tissier, ancienne figure des gilets jaunes, quelques jours après l’élection de l’intéressé au poste de président de la Commission des finances à l’Assemblée nationale. La justice renonce aujourd’hui à des poursuites à propos de ces faits, estimant que l’infraction est insuffisamment caractérisée, relate l’AFP. 

Durant l’enquête, la plaignante avait assuré avoir subi des « gestes appuyés » de la part du député insoumis lors d’une soirée dansante à Grenoble en 2014, et lui avoir « fait comprendre qu’il l’importunait et l’indisposait », avant qu’il ne l’invite à le rejoindre dans sa chambre d’hôtel. La militante féministe Rokhaya Diallo avait alors abondé sur RTL, s’agissant de l’élu : « J’ai plusieurs sources au sein de la FI, j’ai entendu plusieurs fois des femmes parler du comportement qu’il aurait avec elles ». 

« Cela fait des années que j’en entends sur Eric Coquerel, mais je n’ai jamais reçu de témoignages directs d’agression ou de harcèlement sexuel qu’il aurait commis », avait quant à elle expliqué la députée FI Clémentine Autain dans les colonnes de l’Humanité, tout en assurant que l’accusation de Sophie Tissier devait être entendue. Le comité contre les violences sexuelles à la FI avait lui publié un communiqué, précisant n’avoir jamais reçu aucun signalement concernant Eric Coquerel. 

La polémique avait suscité le malaise à gauche durant cette période. La députée écologiste Sandrine Rousseau avait notamment demandé que l’élu se mette en retrait de ses fonctions, le temps de l’enquête. Jean-Luc Mélenchon lui avait, au contraire, apporté son soutien. « Je n’ai jamais eu de ma vie un comportement qui pourrait s’apparenter à du harcèlement. […] Je nie tout ce qui pourrait s’apparenter à des gestes de drague agressive » ou à de « drague lourde », s’était alors défendu Eric Coquerel sur BFM-TV, refusant de se mettre en retrait. 

La plaignante « entend utiliser toutes les voies de droit pour contester ce classement. Elle reste une victime du comportement (qu’elle a dénoncé) », a commenté son avocat en réaction au classement sans suite. À l’heure où ces lignes étaient écrites, le député FI n’a pas réagi à cette décision. 

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