Covid-19 : vers la fin de l’obligation vaccinale pour les soignants ?
Plus d’un an et demi après la mise en place de l’obligation vaccinale pour les soignants et le rejet de tous leurs recours, la Haute Autorité de santé a ouvert ce lundi 20 février la voie à leur réintégration. Mais réserve son avis définitif pour la fin mars.
Va-t-on assister à la réintégration des soignants qui n’ont pas voulu se conformer à l’obligation vaccinale contre le Covid pour pouvoir exercer ? C’est encore trop tôt pour le dire mais la Haute Autorité de santé (HAS), dont les avis sont normalement suivis par le gouvernement, a enfin ouvert la voie à la fin de cet impératif, lundi 20 février. Après un bras de fer qui a duré plus de dix-huit mois.
Elle reste fortement recommandée
“Dans le contexte actuel, l’obligation vaccinale contre la Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels visés”, a estimé la HAS, dans un projet d’avis rendu public sur son site internet. Elle poursuit : “Cette vaccination devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe”, ajoute-t-elle.
Cependant, la HAS fait savoir qu’il ne s’agit pas d’une décision définitive, au regard de “l’importance sociétale” du sujet. Et prévoit de rendre un avis définitif au gouvernement pour la fin mars.
Des raisons médicales et déontologiques
Le sujet suscite de nombreux débats. Depuis 2021, l’ensemble des soignants, mais aussi toute personne travaillant en milieu hospitalier, doivent être vaccinés contre le Covid. Plusieurs forces d’opposition de la France insoumise (LFI), au Rassemblement national (RN), ont réclamé, en vain, la réintégration des soignants non vaccinés.
Le gouvernement s’y est toujours opposé pour des raisons médicales et déontologiques. Avec la Hongrie, la France est l’un des deux derniers pays européens à ne pas avoir réintégré son personnel soignant non vacciné contre le coronavirus.