Pamela Anderson, la revanche d’une blonde

Marilyn Monroe avait sa bouche d’égout, Pamela Anderson a eu sa planche de sauveteuse. Une blonde à forte poitrine et en maillot de bain rouge courant au ralenti sur la plage de Malibu : telle est l’image que l’histoire de la pop culture retiendra de celle souvent qualifiée de « déesse sexuelle d’une génération ». Un personnage sexy, vulgaire et déjanté comme on les aimait dans les années 1990, plus connu pour ses frasques amoureuses (elle s’est mariée cinq fois) que pour ses talents d’actrice.

L’ex-star d’Alerte à Malibu a aujourd’hui 55 ans et a troqué son bikini contre un tracteur-tondeuse. Réfugiée sur son île de Vancouver natale (Canada), à Ladysmith, où elle a retrouvé sa mère et ses deux grands enfants, elle se raconte sans filtre (et sans maquillage) dans un film de près de deux heures (Pamela, a Love Story) diffusé sur Netflix. Truffé de vidéos personnelles et d’images d’archives, le documentaire, dans une sorte de mise en abîme, nous montre aussi Pamela Anderson réagissant à la sortie d’une fiction sur… Pamela Anderson.

Pam & Tommy, série de huit épisodes diffusée en février 2022 sur les plates-formes Hulu et Disney+, revenait sur sa relation tumultueuse avec le rockeur Tommy Lee et sur le scandale qui a fait basculer sa carrière en 1995 : l’affaire de la sextape volée, première vidéo virale de l’histoire. Le documentaire, tourné au moment même de la sortie de Pam & Tommy, a donc une double mission : permettre à Pamela Anderson de reprendre la main sur son histoire personnelle et prouver au monde qu’elle ne se résume pas à un objet sexualisé.

« J’ai toujours dit que mes seins avaient une carrière, pas moi » – Pamela Anderson

Ce film, censé refléter une forme de vérité, et la série, forcément fictionnelle même si elle s’inspire de faits réels, s’entrechoquent et se répondent, créant un ensemble narratif incongru et néanmoins assez commun dans les récentes productions. Les combos série-docu-film sur un même sujet se multiplient, passant personnalités publiques, tueurs en série ou protagonistes de faits divers dans l’essoreuse audiovisuelle (certains préférant certainement qu’on les oublie).

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Pam & Tommy », sur Disney+ : Pamela Anderson et Tommy Lee, entre sexe, mensonges et vidéo

L’autre mission de Pamela, a Love Story est de dissiper un malentendu. Comme d’autres icônes féminines avant elle (on pense à Marilyn Monroe, longtemps considérée comme une idiote magnifique sans grand talent, dépressive, voire incontrôlable), Pamela Anderson a utilisé la seule arme que le système et sa condition lui octroyaient : son physique. « J’ai toujours dit que mes seins avaient une carrière, pas moi », reconnaît l’ancienne playmate.

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