la descente aux enfers de l’empire Ohayon

« Camaïeu liquidé, Go Sport redressé, GAP menacé. Tout ça, c’est le même actionnaire ! Ohayon, où est le pognon ? » Gilets orange de la CFDT sur le dos et pancartes à la main, une trentaine de salariés de GAP se sont rassemblés ce samedi 4 février devant le magasin GAP de la rue Tronchet à Paris : ils craignent d’être les prochains sur la liste noire des enseignes reprises par le groupe HPB – abréviation de « Hermione People and Brands ».

Cette société bordelaise leur vendait encore la Lune il y a peu : le 1er octobre 2021, dans le même magasin de la rue Tronchet, son fondateur Michel Ohayon, lors d’un show diffusé aux salariés en direct sur Facetime, avait détaillé ses grands projets pour GAP France, qu’il venait de reprendre pour 1 euro. « Il a sorti le grand jeu, nous a dit qu’il réouvrirait un magasin sur les Champs-Elysées, un autre à Marseille dans son projet immobilier Bao, qu’il fallait voir grand… Et il est reparti avec plein de sacs de vêtements achetés pour ses enfants », se souvient Paola Sousa, directrice d’un magasin.

Problème : dix-huit mois plus tard, les élus de GAP France ont déclenché un droit d’alerte pour tenter d’y voir clair sur la réalité des finances de l’entreprise. Plus largement, le groupe HPB semble prendre l’eau. Il emploie 4 560 salariés et détient 554 points de ventes, dont les Go Sport, 25 Galeries Lafayette de province et jusqu’en septembre dernier Camaïeu – premier pion à chuter dans l’empire que Michel Ohayon, homme discret de 61 ans, pilote

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