Élisabeth Borne : Auschwitz, suicide de son père, sexisme… la Première ministre dévoile son histoire
En décembre 2022, Élisabeth Borne s’est entretenue avec le New York Times. La Première ministre s’est notamment livrée sur son passé et sur ses antécédents familiaux.
On connaît la Première ministre. Mais connaît-on réellement la femme ? Élisabeth Borne a donné une interview au New York Times où elle se dévoile. Dans son bureau à Paris, elle revient sur les traumatismes de son enfant.
La PM raconte au New York Times l’histoire de sa famille
“It’s a personal story that’s quite painful,” Ms. Borne explained.
But, she added, “It’s also a history that gives me strength — enormous strength.”— Philippe Corbé (@PhilippeCorbe) February 10, 2023
Un passé douloureux
Élisabeth Borne raconte que son père a survécu à Auschwitz-Birkenau, le camp nazi où un million de Juifs ont été tués, et qu’il s’est suicidé en se jetant d’une fenêtre, laissant derrière lui une entreprise en faillite, sa femme et sa fille, alors âgée de 11 ans.
C’est justement l’histoire de son père qui marque cette entrevue. Joseph Bornstein, a décrit certaines des horreurs auxquelles il avait survécu dans deux lettres parues dans une publication française peu de temps après son retour. Il raconte avoir vu un surveillant nazi tuer des bébés avec une hache et la marche de la mort vers la fin de la guerre, lorsque ceux qui sont tombés ont été abattus et les vivants étaient chargés sur des chariots.
Quant à la mère d’Élisabeth Borne, on apprend que cette dernière était pharmacienne issue d’une famille avec une série d’entreprises médicales, qui a repris le laboratoire pharmaceutique familial.
C’est une histoire qui me donne de la force
La sexagénaire évoque rarement son passé douloureux, rappellent nos confrères. “C’est une histoire personnelle qui est assez douloureuse”, a-t-elle expliqué au New York Times, avant d’ajouter : “C’est une histoire qui me donne de la force, une force énorme”.
Mon expérience montre qu’on peut réussir
“Les mathématiques sont devenues sa thérapie”. Au lycée, celle qui s’est plongée dans les chiffres pour s’en sortir a quitté le domicile familial lorsqu’elle avait 16 ans pour vivre avec son petit ami, qui est devenu son mari. Plus tard, ils ont eu un fils, avant de divorcer.
Plus tard, Elisabeth Borne devra faire face au sexisme dont elle était victime. Après sa nomination, les journaux français ont noté qu’elle souriait rarement, mangeait comme un oiseau et travaillait son personnel au point qu’ils étaient “Borne out”.
Comme le rappelle le New York Times, aujourd’hui, elle n’est d’ailleurs que la deuxième femme à devenir Premier ministre français.