de Staline à Poutine, « la chasse aux ennemis est le “sport” préféré des Russes »

La chasse aux ennemis a toujours été le « sport » préféré des Russes. A l’époque de Staline, des millions d’« ennemis du peuple » ont été exécutés ou ont fini leurs jours au goulag. Mon grand-père, Grigori Friedland, historien spécialiste de la Révolution française, doyen de la chaire d’histoire de l’université de Moscou, a été fusillé le 8 mars 1937 en tant qu’« ennemi du peuple ». Et comme « femme d’un ennemi du peuple », son épouse, ma grand-mère, Nadejda Friedland, a passé, elle, cinq ans au goulag.

On compare souvent la répression de l’époque stalinienne à celle menée contre les opposants au régime poutinien. Le parallèle ne me semble pas vraiment correct, ne serait-ce qu’en raison du nombre de victimes. Mais la répression est réelle.

Aujourd’hui, nous parlons de plusieurs milliers de personnes accusées de « discréditer l’armée ». On leur reproche des propos tenus publiquement, la participation à des manifestations ou des publications considérées comme antiguerre. Leurs peines, souvent de fortes amendes, peuvent aller jusqu’à huit ou neuf ans de prison. Les Russes qui se permettent d’exprimer leur avis sur l’« opération militaire spéciale » en Ukraine deviennent les cibles de la répression. Policiers, juges d’instruction, FSB [le Service fédéral de sécurité, ex-KGB] et système judiciaire luttent contre cette résistance « latente ». Toute opposition doit être détruite.

La Douma contre les « salauds »

Les députés russes, qui soutiennent la répression, ont décidé de mettre la m

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